Abstract:
|
La haine pénètre toutes les pensées, elle colonise la raison pour la mettre à son seul service en éliminant tout recul. Elle imprègne et fabrique son objet. Mais la haine peut également s’appliquer à soi-même, elle trouve alors dans le corps, c’est-à-dire l’enracinement nécessaire au monde, son point d’application privilégié. Elle est un appui sur lequel le sujet ne cesse de se heurter ou plutôt une butée pour se réunifier. Elle trouve souvent dans les attaques au corps une autre voie de dérivation pour le rassurer sur les limites de sens qui le compose.
|