Résumé :
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Dans un souci d’humanisme, les affections psychiques ont progressivement été considérées comme des maladies. Ainsi, les patients qui en sont atteints conservent leur dignité au sein des institutions de soins. Cependant, une tendance récente – favorisée par le développement de la psychiatrie athéorique – élimine toute perspective psychodynamique pour ramener la psychiatrie à une branche de la médecine interne, celle qui concernerait les maladies du cerveau. Cette perspective, sans doute intéressante sur le plan épidémiologique et statistique, montre ses limites dans la mise en place de traitements personnalisés car alors le lien intersubjectif est au premier plan. Le symptôme psychiatrique est spécifique car toujours adressé à autrui, il n’est pas réductible au modèle lésionnel médical.
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