Résumé :
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Victime de violences, corrompu par l’homéostasie familiale maltraitante, l’enfant affolé devient affolant. Il confronte la protection de l’enfance à des émotions complexes. Sans lieu spécifique d’expression, celles-ci pressent les intervenants vers des mouvements d’anesthésie qui neutralisent le déploiement de leur intervention. Émotionnellement interdits, ils sont en risque à leur insu d’être infiltrés par la doctrine parentale qui rend légitime l’illégal. Les auteurs explorent en quoi la co-intervention systémique en analyse des pratiques favorise chez les professionnels l’émergence et l’accueil de ces émotions, notamment la peur, dans ce qu’elles ont de plus humanisant. Ils montrent en quoi cette démarche favorise l’émerge d’une contre-identification à l’agresseur, véritable socle de protection.
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