Tipo de documento: | Article : texto impreso |
Título: | La crainte de l'effondrement (2019) |
Autores: | / Donald Woods WINNICOTT , Autor |
Dans : | Cliniques (n° 18, 2019) |
Artículo en la página: | pp. 16-28 |
Nota general: |
Republication de l’article « Fear of breakdown » suite à l’autorisation de The International Journal of Psychanalysis:
« Fear of Breakdown », by D.W. Winnicott. (1974). International Review of Psycho-Analysis, 1:103-107. |
Langues: | Francés |
Clasificación: | WINNICOTT, Donald Woods ; Crainte de l'effondrement ; Temporalité ; Mécanisme de défense ; Transferencia |
Resumen: |
Dans cet article fondamental, publié après sa mort, Winnicott décrit la crainte de l’effondrement qu’il constate chez certains patients mais qui renvoie selon lui à un phénomène universel. Le terme original « breakdown » est volontairement vague. On peut le traduire en français par panne, rupture, détérioration, effondrement, et c’est donc ce dernier terme qui a été choisi pour les traductions françaises. Winnicott postule que cette crainte renvoie à l’effondrement d’un système de défenses. En l’occurrence non pas des défenses névrotiques contre l’angoisse de castration mais plutôt des défenses contre la désorganisation du self. Dans la régression à la dépendance impliquée dans l’analyse, on assiste ainsi selon Winnicott à l’inversion du processus de maturation de l’individu. Winnicott récapitule alors brièvement les étapes et les conditions du développement émotionnel précoce qu’il a déjà exposées auparavant. L’individu évolue progressivement de la dépendance absolue à une relative indépendance à condition qu’il puisse s’appuyer sur un environnement facilitateur : holding puis handling et présentation d’objet. Dans l’état de dépendance absolue, le moi n’est pas encore dissocié du non-moi. Au stade précoce, l’individu peut être alors confronté à des états que Winnicott nomme « primitive agonies », qui ont été traduits par « angoisses sans nom » ou par « angoisses disséquantes primitives ». Ces angoisses peuvent être le retour à un stade de non-intégration, tomber sans fin, l’échec de l’intégration psyché-soma, la perte du sens de la réalité, la perte de la capacité à être en lien avec les autres. Ces angoisses sont impensables et ce que nous observons cliniquement est toujours une organisation défensive, y compris la maladie psychotique.
Winnicott en vient alors au cœur de son propos : il postule que la peur de l’effondrement dans la cure est relative à un effondrement qui a déjà eu lieu, une angoisse disséquante qui est responsable de l’organisation défensive actuelle. Le patient a besoin qu’on lui dise à un moment ou à un autre que cet effondrement a déjà eu lieu. En effet, cela renvoie à une expérience précoce qui n’a pu être éprouvée à proprement parler puisque le moi était alors trop immature et indifférencié pour l’intégrer. Une fois cet état de fait reconnu, le patient sera prêt à faire l’expérience de cette angoisse dans le transfert, et à intégrer dans l’aire de son omnipotence les erreurs de l’analyste rappelant les failles de l’environnement primaire. C’est difficile et douloureux mais cela vaut mieux qu’une analyse superficielle, une analyse pour rien, qui éviterait les zones psychotiques de la personnalité. Winnicott insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas tant de se souvenir, comme dans une analyse de névrose, que d’éprouver dans le transfert quelque chose qui s’est produit à un moment où il n’y avait pas de moi constitué pour avoir conscience et véritablement éprouver ce qui se passait. Le passé et le futur s’actualisent dans l’ici et maintenant du transfert, et cette expérience est l’équivalent de la levée du refoulement dans l’analyse de la névrose. La peur de la mort, voire l’obsession du suicide, peut être rapportée de la même façon à une expérience d’anéantissement dans le passé. Winnicott cite également le vide et la non-existence comme des sentiments qui doivent être éprouvés dans le transfert pour que le patient puisse enfin s’en dégager. Après tout, le vide est un prérequis au désir, et c’est seulement à partir de la non-existence que l’existence peut émerger. Enfin, Winnicott ouvre la question de la fonction défensive de ces éprouvés ; la non-existence peut ainsi permettre d’éviter les sentiments de persécution et de responsabilité. |
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20020890 | K03-2 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Excluido de préstamo |