Résumé :
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À partir d’une expérience d’accompagnement des cliniciens en Arménie pendant et après les combats de 2020 déclenchés par l’Azerbaïdjan, nous proposons une réflexion clinique élargie au contexte historique et contemporain de cette guerre. Elle est centrée sur les effets de destruction. Nous travaillons aussi à reconnaître une rupture anthropologique de la notion de combats entre guerriers, du fait du déploiement unilatéral d’armes dites « scientifiques » dont le caractère destructeur a été employé à des fins génocidaires. La situation des survivants relève d’une détresse proche de l’agonie. La pulsion génocidaire vise à les éparpiller, à les morceler. Nous reconnaissons dans l’arménité une résistance à la déshumanisation. Nous introduisons la métaphore de la « nef des martyrs » en relation avec l’arche de Noé.
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