Resumen:
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L'auteur de cet article réfléchit au statut éthique de la psychanalyse. Il soutient que la spécificité éthique de la psychanalyse est conditionnée par sa méthode. Il établit une distinction entre les concepts liés au cadre analytique - le protocole, la technique et la méthode. La méthode est la principale garantie de l'engagement entre analyste et patient - en particulier par le biais du transfert. Les conditions d'ouverture du transfert sont soutenues par un aspect particulier de la méthode analytique, à savoir, l'institution de la règle fondamentale de la libre association, qui transforme le cadre en un processus. L'auteur illustre son propos en discutant le cas de Sophie dont le traitement psychanalytique a fait émerger un transfert passionnel. Un événement extérieur fortuit provoque une rupture au sein de l'espace transitionnel de la réalité psychique de la séance et, de ce fait, vient infirmer le statut du transfert et compromettre le travail analytique. Dès lors, l'analyste se voit priver de son statut éthique en tant qu'objet de la réalité psychique du patient et destinataire du transfert, pour devenir un objet ordinaire dans le domaine d'une objectalité commune. Il devient tout simplement la personne qu'il est dans la réalité extérieure, avec ses différentes caractéristiques psychiques.
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