Résumé :
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Même si, la plupart du temps, devenir mère et accueillir un bébé est un moment heureux, les auteurs, quel que soit leur référentiel théorique, s’accordent sur le fait que l’accès à la maternité et la période périnatale dans son ensemble, de manière intrinsèque, sont un facteur de vulnérabilité (Bibring, 1959 ; Racamier, 1978 ; Dugnat, 2002) et à fort potentiel traumatique (Carel, 1989, 2007 ; Couchard, 1991 ; Missonnier, 1997). En Occident, l’accès à la parentalité s’est profondément modifié : la parentalité tend à devenir une « “entreprise” individuelle, une entreprise dans le sens où l’investissement volontaire des individus déterminerait seul cette aventure, entreprise dans le sens où la réussite doit être au rendez-vous, avec la seule rationalité des individus. » (Mellier, Rosenblum, 2013, p. 3). Les causes, multiples et intriquées (diversification du modèle familial, mobilité professionnelle, grands-parents toujours en activité, pratiques et avancées médicales…), participent à l’émergence d’un sentiment, nouveau et pourtant fréquent, de solitude chez les jeunes parents en lien avec un défaut de soutien familial. Cette nouvelle configuration peut être un facteur de vulnérabilité ayant des incidences sur le devenir parent et sur le développement du bébé.
L’objectif principal de notre de thèse est de déterminer les enjeux et incidences intra-psychiques et intersubjectifs du défaut de soutien familial sur le devenir mère.
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