Résumé :
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Les manifestations de l’envie s’expriment par des comportements humains de prédation et de destructivité jusqu’au meurtre, à la manière des héros shakespeariens, et traversant l’histoire de l’humanité. Melanie Klein situe l’origine de l’envie au tout début de la construction du moi, une pulsion d’appropriation et d’attaque destructrice de l’objet maternel primaire. Sous l’égide de la pulsion de vie, l’envie constitue une défense contre la pulsion de mort, un processus de survie psychique. Non fantasmée, elle se traduit dans le caractère, et par des réactions thérapeutiques négatives. L’envie, selon P.-C. Racamier, infiltre la personnalité du pervers narcissique et sa relation à l’objet, une défense contre l’envie. L’objet instrumentalisé, non érotisé, protège de l’envie par inversion en son contraire. Le pervers narcissique nie toute dépendance à l’objet bien que celui-ci lui soit vital, comme le montre un exemple clinique où la perte de l’objet le menace d’effondrement psychique.
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