Résumé :
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Au regard de la butée freudienne sur « l’envie du pénis » rapportée au roc biologique (Freud, 1937), je propose une reprise de l’introjection phallique dans les deux sexes en vue d’une perlaboration de l’envie du pénis chez la femme, et de la défense de la passivité chez l’homme (dans le rapport à l’homme), pour élaborer et surmonter l’angoisse de castration. Freud avait perçu en 1923 que ce passage par la phase phallique pouvait ouvrir la voie à la reconnaissance de la féminité et de la masculinité, sans aller au bout de son élaboration : notre avancée dans le travail clinique et théorique nous montre bien qu’un mouvement régressif peut prévaloir quand une découverte nouvelle rencontre des résistances particulièrement fortes. Freud avait aussi constaté qu’il en allait de même avec les dissidences. Toute nouveauté créant un sentiment inquiétant, il s’offre alors deux voies possibles, l’intégration du nouveau ou le repli sur l’acquis. Freud n’a pas hésité dans son œuvre à faire trembler la théorie pour s’engager dans des voies nouvelles, mais le « continent féminin » lui est resté en partie noir. Les avancées de la psychanalyse vont aussi de pair avec celles de la société.
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