Résumé :
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L’envie primaire destructrice dans son lien au narcissisme, ses atteintes et les réponses qu’elles suscitent, est interrogée. Partant du travail clinique avec une patiente, il est avancé que l’envie est un affect primaire appartenant à la projection de la haine primitive constitutive de l’objet externe jointe au mouvement introjectif de la satisfaction hallucinatoire du désir de l’apport libidinal. Propre à la relation narcissique primaire, il est d’autant plus violent que le miroir renvoie une image négative envieuse, comme c’est le cas entre Lola et sa mère. L’envie de l’enfant se complique alors de l’envie maternelle. L’activité toxique de l’envie mine les assises narcissiques, entraîne des perturbations dans l’installation de l’identité primaire et de l’organisation œdipienne. Elle déforme les sentiments comme la jalousie et l’avidité. Elle peut se propager de génération en génération. Le père, comme amant de la mère, permettra de desserrer l’étau de l’emprise narcissique envieuse.
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