Résumé :
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Sabina Spielrein, psychanalyste d'origine russe, est surtout connue pour sa liaison amoureuse avec son analyste Carl Jung. En réponse à ce qu'on pourrait considérer comme l'échec inévitable, largement médiatisé, de cette relation, elle a écrit de la poésie et des chansons, un journal intime et des travaux théoriques. Michael Plastow nous donne accès à ces écrits – dont nombre de textes cruciaux n'ont été traduits ni en français ni en anglais – qui ont été pour elle un moyen de terminer son analyse. En effet, elle a sans doute été le premier psychanalyste à se former à partir de sa propre analyse, ce qui sera reconnu plus tard comme une étape nécessaire de la formation de chaque psychanalyste. Cet ouvrage s'efforce de remédier à l'oubli de l'héritage de Sabina Spielrein en examinant sa contribution originale, tel son travail analytique avec les enfants. Il retrace la poésie de son écriture, tant dans son contenu que dans son style, en montrant leur portée pour la psychanalyse, et en les insérant dans ce que Lacan appellera plus tard la passe : un dispositif ouvert à l'analysant pour terminer son analyse et accéder à une place de psychanalyste.
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