Résumé :
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Lors de la vingt-troisième séance de son Séminaire consacré à l'Objet de la psychanalyse, Jacques Lacan, excédé, faisait trembler les murs de l'École normale supérieure avec une diatribe féroce contre un jeune titulaire de la Société psychanalytique de Paris venu discuter ses positions sur le narcissisme primaire. Si la voix de Lacan a résonné dans la plupart des psychanalyses du monde, c'est bien celle de Conrad Stein - l'antagoniste stoïque et rigoureux de ce 22 juin 1966 - qui est mise à l'honneur de cette brève histoire (indépendante) du mouvement psychanalytique francais.
Renato Mezan analyse ainsi, dans un ouvrage documenté et vivant, les enjeux scientifiques et personnels engagés dans ce concept à la base du sentiment d'identité, à une période où, précisément, la psychanalyse de l'intersubjectivité trouvait ses premières plumes et bouleversait le caractère intrapsychique de la discipline. Qui parle en séance ? À qui ou à quoi parle-t-il ? Sur quoi le psychanalyste doit-il porter son attention et ses interprétations ?
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