Résumé :
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Le travail clinique relève d’une position paradoxale puisque l’écoute des soignants, notamment celle du psychologue, est par excellence écoute de l’intime, alors que dans le même temps est attendu d’eux une capacité à préserver les espaces intimes. Le psychologue, comme tout professionnel d’une équipe de soin, va donc chercher à aménager les conditions d’une intimité partagée, mais sans que le patient ait jamais le sentiment d’une intrusion, d’un supposé savoir sur son fonctionnement intime sans qu’il n’en ait lui-même livré les clés. Respecter l’intimité constitue une exigence éthique qui se donne à lire dans presque tous les codes de déontologie des différentes professions. Les auteurs de cet article se proposent d’explorer cet aspect du travail clinique mis à l’épreuve des échanges d’équipe, notamment dans deux registres : le partage d’informations livrées dans le cadre des entretiens, en particulier ceux du psychologue, et le partage des éléments issus d’une évaluation psychologique.
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