Résumé :
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Ayant une longue histoire discontinue, l’atmosphère carnavalesque semble émerger, de nos jours, comme registre d’expression. Seulement, elle est coupée du cadre mythique dans lequel elle a pris naissance : depuis les années soixante, nous dit Pauvert, un déchaînement s’exprime en des formes qui rappellent le dyonysisme. Toutefois cette résurgence du paganisme se distingue de l’univers breughélien, boschien et rabelaisien, puisque son défoulement, en s’affranchissant des racines et du cadre essentiellement rituel, tourne de nos jours à vide. Mais, à travers les figures déstructurées du peintre libanais Raouf Rifaï, nous analyserons la réponse artistique à la question du vivre-ensemble. Nous verrons alors en quoi cet art carnavalesque contemporain est, cette fois-ci, doté d’une dimension puissamment subversive au regard du contexte politique du Liban.
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