Abstract:
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Si Freud a délibérément effacé toute trace de l’identité de son véritable premier amour, attribuant après coup dans une lettre à Martha ce statut à l’ingénue Gisela et contribuant ainsi à la légende du héros, une étude attentive des lettres retrouvées de l’adolescent puis du fiancé Freud, associées aux événements de son histoire, fait de cet « aveu » fallacieux un voile pudique jeté sur ce profond émoi qui l’avait préalablement saisi pour une autre jeune fille au pseudonyme d’Ichtyosaura, lui permettant aussi d’offrir en retour à Martha cette âme innocente qu’il exigeait d’elle.
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