Résumé :
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Les régimes épistémiques qui gouvernent les cadres nosographiques diagnostiques de la psychiatrie et de la psychologie, tels le dsm et la cim, laissent entendre que le réel dont traitent ces disciplines est descriptible sous forme d’entités psychopathologiques naturelles ou, au mieux, construites opérationnellement. Or, la caractéristique principale de ces régimes épistémiques appliqués au champ de la souffrance psychique est l’abolition du au mieuxsymptôme en tant que marque même du réel, dans sa rencontre avec le langage. En résulte donc une clinique sourde au réel que traite la psychanalyse, un réel sans loi, sans logique, sans histoire ni narration, un réel dont le sujet en tant qu’il « ex-siste » au langage n’est pas sans rien dire. Les sciences objectivantes ne peuvent éviter de se mettre au risque de la psychanalyse.
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