Résumé :
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Le fait que nous soyons la dernière génération à pouvoir agir pour limiter la catastrophe d’un réchauffement climatique non maîtrisable nous inscrit dans une configuration transgénérationnelle semblable à celle du mythe freudien de la horde primitive. La crise environnementale soulève une question hautement émotionnelle : serons-nous des Laïos et des Jocaste exposant notre descendance à la mort, ou serons-nous des Polybe et des Mérope tentant de ménager la possibilité d’un futur aux « générations Greta Thunberg » et à notre famille écosystémique biotique ? L’auteur fait l’hypothèse que la réponse à cette question dépendra de notre capacité à « rêver », selon le sens donné par Bion à cette notion, les forces émotionnelles inconscientes qui sous-tendent la crise environnementale, ainsi que les nouveaux paradigmes culturels émergents, pour mieux trouver notre place « d’enfants de la biosphère ».
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