Résumé :
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L’article part du constat d’une double énigme : la dégradation de la nature est très peu évoquée par les textes de ceux des psychanalystes qui s’autorisent, en tant qu’analystes, à l’intervention politique ; de plus, alors que de nombreux éléments naturels sont évoqués dans les cures, l’écho en est très faible dans les textes analytiques. L’article propose trois axes de réflexion. Quelles pourraient être les causes de cette censure ? Sont évoqués successivement : le « naturalisme » occidental, le refus freudien du lien entre sentiment de la nature et religiosité, des analyses insuffisantes du rapport de la théorie psychanalytique au monothéisme et à l’horreur du féminin. Serait-il possible d’intégrer certaines questions impliquant la nature à la théorie psychanalytique, ce qui impliquerait de repérer et de dépasser un certain nombre de butées ? Sans essayer de construire une métapsychologie générale des rapports de la nature et de la psyché, l’article propose du moins des pistes pour théoriser ce qu’il en est de « l’aller mieux » grâce à la nature.
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