Résumé :
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La pandémie du coronavirus est aussi une crise sociétale. Elle révèle le cynisme de la politique néolibérale en matière de soins de santé, et aussi combien la peur, en deux temps trois mouvements, pourrait faire basculer une démocratie vers un état policier : les outils sont en place. Elle manifeste de plus le côté toxique de la réduction de l’organisation de la santé publique à celle de la techno-médecine managériale des organes. Elle montre aussi, au confluent de la réduction des coûts du service public et de la négation de la spécificité des soins de santé mentale, combien néolibéralisme et contrôle généralisé – mais aussi imprévoyance programmée – vont de pair. En Belgique, l’hécatombe dans les maisons de retraite et de soin ne résulte ni d’un manque d’information, ni d’une erreur d’appréciation : elle procède d’un choix politique.
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