Note générale :
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Paru dans Canadian Journal of Psychoanalysis/Revue canadienne de psychanalyse, vol. 24, n° 2/vol. 25, n° 1, printemps 2017. Gianni Guasto est psychiatre, psychanalyste, membre de la Società Italiana di Psicoanalisi e Psicoterapia Sándor Ferenczi (sipep-sf/isfn)
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Résumé :
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Après la mort de Freud, beaucoup d’études psychanalytiques ont démontré une étroite relation entre les méthodes pédagogiques de Moritz Schreber, père de l’auteur des Mémoires d’un névropathe, et les idées délirantes de son fils, dont l’interprétation de Freud est notoire. Personne ne sait ce que Ferenczi, à l’époque de l’« incident de Palerme » (1910), aurait pu dire au sujet du cas Schreber, car Freud a refusé sa collaboration pour écrire l’essai. Après cet épisode, une longue période d’humble soumission au maître se dessinera pour Ferenczi. Cette période sera aussi accompagnée par une élaboration théorique l’amenant, à la fin de sa vie, à concevoir le mécanisme de l’intropression, qui aurait pu être employé pour comprendre la relation entre persécution réelle et introjection de l’agresseur dans la première enfance de Schreber. Dans cet article, nous effectuons une enquête suivant les intuitions scientifiques, les angoisses, et les préoccupations des protagonistes de l’événement palermitain, comparant entre eux plusieurs écrits scientifiques et épistolaires des protagonistes et de leurs collègues, et illustrant par la description d’un cas clinique une sorte de « Schreber contemporain ».
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