Resumen:
|
’auteure aborde la question de la traduction à partir d’un champ clinique spécifique, les cliniques de l’extrême, et en particulier les patients atteints de déficience mentale. Confronté à une langue altérée, non conforme au modèle linguistique « normal », ou même à l’absence de langage verbal, le psychanalyste se trouve donc en position de traducteur. Mais, plutôt que la traduction d’une langue à l’autre, il s’agit de transformation, au sens de W. R. Bion, non pas entre deux langues constituées, mais entre deux registres du fonctionnement psychique hétérogènes, le sensoriel et le verbal. Cette idée sera illustrée par deux cas cliniques, que l’auteure qualifie d’intraduisibles, tellement leur étrangeté met à mal ses capacités de compréhension rationnelle, et oblige à accepter d’entrer dans une logique déstabilisante, où le thérapeute aura recours à une associativité très libre et des références artistiques.
|