Résumé :
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Traduire n’est pas anodin, a fortiori quand il s’agit de psychanalyse. C’est aussi poser des mots sur ce qui n’a pas de dimension matérielle tout en l’appréhendant par ses effets : l’inconscient, afin de se rendre compréhensible pour autrui. Dès lors, en introduisant l’antisémantique du langage, Lagache pose des énigmes. Ainsi, en prenant l’exemple linguistique de la traduction de « Malaise dans la culture/civilisation », il s’agit de montrer comment, par son écriture, Freud déploie dès le titre tout un programme psychanalytique. De même, avec Laplanche nous interrogerons les intraduits et le mythosymbolique en en appelant à l’éthique. Puis nous montrerons par des exemples cliniques de sujets allochtones l’articulation entre demande et soin quand la traduction se fait complexe, car prise au risque de l’érotique de la confusion des langues. Le corps devient alors le représentant de la pulsion lorsque le sujet ne parvient pas, ou mal, à articuler une autre langue que sa langue première.
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