Résumé :
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Le surgissement de l’allemand et de l’italien, en séance et en rêve, chez l’analyste et chez Anna – qui parlent ces deux langues, mais Anna l’ignore – révèle son histoire familiale sur fond de celle du Haut-Adige. Il s’avère alors nécessaire de prendre en compte la complexité du contexte de son environnement historique, culturel et social afin de déchiffrer sa souffrance intime méconnue d’elle. Son usage particulier de ces deux langues s’inscrit dans les histoires structurales auxquelles elle a été soumise dans les choix que lui ont signifiés ses ancêtres et les pouvoirs politiques successifs, et qui ont grevé sa construction œdipienne. La cure lui permet d’élaborer l’usage qu’elle fait de ces langues, puis d’ouvrir au travail de l’Œdipe. Le français, langue neutre et bienveillante de l’analyste, langue des confidences pour dire les fantasmes œdipiens, langue intime entre nous, devient langue choisie par elle marquant sa capacité à se dégager de son histoire infantile.
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