Résumé :
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L’auteure envisage la problématique de la traduction à partir du mot latin traducere, transporter ailleurs, transférer sur une autre personne. Le contre-transfert est, dans ces cas, vivement sollicité. Ainsi l’auteure approfondit cette utilisation du mot traducere évoquant le cas d’une patiente qui, dès le début du traitement, réveille chez l’analyste des affects de contre-transfert se traduisant par des vécus d’intrusion, d’étrange familiarité, de double. La question du double, sa dimension d’inquiétant, d’angoisse de désorganisation du moi et de vécu de persécution est évoquée. Au fil des séances, la patiente développe un transfert idéalisant, suivi par un affect de déception qu’elle relie à une interprétation de l’analyste. Elle commence alors à reconnaître son ambivalence, première tentative d’élaboration psychique qui permet la traduction-transformation de ses pensées inconscientes. Ainsi le passage d’un investissement narcissique à un investissement où l’homosexualité devient structurante est envisagé comme une ébauche de traduction ouvrant vers l’altérité.
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