Résumé :
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Les auteurs abordent, à travers littérature, philosophie et clinique quelques enjeux du processus de traduction/compréhension. Ils explorent comment l’analyste peut reprendre le texte « source » du patient en le transformant dans la langue de la détresse et de la dépendance, dans le cadre de l’infidélité amoureuse. Ils soulignent à quel point le fait de maintenir une altérité vitale avec le patient, notamment entre le patient adolescent en souffrance narcissique et son équipe de soins, permet d’éviter, voire de dépasser la confusion incestuelle l’ayant conduit à traduire avec méfiance les messages adressés par les adultes. Ils reviennent ainsi à la notion d’hospitalité langagière (selon la belle expression de P. Ricœur) de l’analyste qui reçoit jusque dans son corps la parole de l’étranger (ainsi que le propose J. McDougall et sa notion de communication muette somatisante, de corps à corps) qu’il peut alors traduire et rendre pour part à son patient.
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