Résumé :
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Cet article conceptualise la capacité d’être libre depuis ce que je nomme un effondrement de la crainte dans la situation analytique, complémentairement à la crainte de l’effondrement théorisée par Winnicott. Cette approche se décale d’une idéologie contemporaine d’une psyché a-conflictuelle afin d’interroger, dans notre hypermodernité, l’articulation de défaillances environnementales, familiale, sociale et politique. J’émets l’hypothèse qu’un effondrement de la crainte procède de la destruction fantasmatique d’une partie du moi idéalisée de l’analysant par l’analyste, ce qui suppose sa fonction paternelle haineuse dans la dynamique transféro-contre-transférentielle. Cela montre comment la capacité à survivre du sujet, dans son rapport tout particulier à la haine objective de l’analyste, permet la rencontre nécessaire de son « vrai » moi. La capacité d’être libre suppose ainsi que l’analyste incarne les fonctions de l’environnement. Deux vignettes cliniques illustrent mon propos.
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