Résumé :
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L’auteur souhaite montrer qu’en médecine intensive-réanimation la pulsion de vie est d’abord du registre du besoin. L’objet secourable donne les soins de première nécessité au patient pour le ramener à la vie. Dans un second temps, la clinicienne à son chevet entend son histoire. Elle est elle-même le lieu d’une reviviscence pulsionnelle puissante, d’un contre-transfert massif qui serait comme un mandat libidinal où la pulsion de vie est transfusée, brouillant les limites entre soi et l’autre. Il s’agit d’interroger, dans cette clinique de l’extrême, comment Éros peut être réintriqué au registre du besoin et de se demander quelle est la place du sexuel, même élargi, dans cet espace-là, et quelles formes peut prendre la libido dans le temps du risque de mort et de survie. L’auteur propose d’interroger cette reterritorialisation du pulsionnel, dans la fonction soignante plurielle, dans le temps de la rencontre psychique au lit du patient et dans le champ du transfert.
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