Résumé :
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Le traitement analytique de M., venu consulter au décours de deux somatisations graves, paraît exemplaire du travail de réintrication faisant suite à la désintrication pulsionnelle, travail rendu possible par la possibilité de convoquer un masochisme gardien de la vie (Rosenberg, 1992). Ainsi, la pulsion de mort n’engage pas la même destructivité selon qu’elle est liée ou non à la libido, soit à la pulsion de vie. L’émergence d’une somatisation viendrait ici comme une possibilité de constituer un objet à combattre, objet précaire, ne survivant pas à la guérison. Donc, se battre… afin que la pulsion de mort – dernier rempart contre la mort elle-même ? – sinon aide à vivre, puisse céder la place à une pulsion à vivre, certes masochiquement.
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