Résumé :
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À travers une archéologie de l’émergence des questionnements relatifs aux principes de régulation du fonctionnement psychique dans le corpus freudien, nous tenterons d’éclairer la manière dont la notion métapsychologique de « pulsion de vie » a pu émerger dans l’œuvre de Freud. Nous pourrons observer que, dès leurs débuts, les considérations théoriques freudiennes ont présenté une autonomie manifeste au regard d’un point de vue strictement biologique. Après nous être intéressés aux fondements physiques du modèle épistémologique de Freud, et notamment à l’influence de l’École de Helmholtz et du principe thermodynamique d’entropie, nous pourrons nous pencher sur les remaniements introduits par la définition de la pulsion de vie en 1920, pour préciser comment, loin de réhabiliter une théorie du vivant dans la pensée freudienne, elle vient au contraire redoubler l’émancipation et l’autonomie du concept métapsychologique de pulsion au regard de toute considération biologique.
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