Résumé :
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La « pulsion de vie » apparaît comme un sous-produit de la « pulsion de mort ». Freud renverse la théorie des pulsions qu’il a élaborée à partir de l’étude la sexualité humaine, reconnue comme une activité du psychisme. Il pense pouvoir expliquer la biologie en y transposant le modèle métapsychologique. Il dote ainsi les cellules elles-mêmes d’une sexualité qui les conduit à s’associer pour créer des ensembles pluricellulaires. À partir du postulat « le but de toute vie est la mort » il fait de la vie psychique et sexuelle un épiphénomène qui n’a d’autre sens que de retarder la mort. Il ne s’agit pas de l’application d’un modèle biologique, d’une métaphore biologique, pour imager le fonctionnement du psychisme, mais de résoudre « l’énigme de la vie », de la vie biologique elle-même. Dans ce mouvement les pulsions sexuelles deviennent pulsions de vie, puis « pulsion de vie » qui sous le nom d’Éros doit « maintenir la cohésion de la matière vivante ».
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