Résumé :
|
Freud fait une large part à la confrontation entre la psyché de l’enfant et celle de ses parents. Dès l’« Esquisse » et jusqu’à l’introduction du masochisme primaire, en passant par le double retournement pulsionnel, il a maintenu ce vertex. Le masochisme primaire n’est pas un donné ; il arrive qu’il ne s’organise pas valablement. Une part de désintrication provenant de la psyché parentale est nécessaire à la mise en route des processus de pensée de l’enfant pour ordonner et mettre en sens l’afflux massif d’excitations et de stimulations du post-partum. La capacité à négativer partiellement le vivant est indispensable : imaginons ce que serait la vie dans un environnement sans cesse sur le point de s’animer ! La pensée autistique, avec sa tendance à dévitaliser le vivant, peut en être la conséquence. Le jeu des forces primitives entre la psyché naissante de l’enfant et celle de ses parents conditionne l’accès à un monde dont les objets ne sont plus de la seule création de la psyché infantile et peuvent pourtant être tolérés malgré qu’ils s’avèrent animés d’un désir propre.
|