Résumé :
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La vie de couple des personnes vivant avec des troubles psychiques est ici observée comme un fait social, c’est-à-dire façonnée par son environnement et s’imposant aux personnes. Partant, nous montrons ici qu’elle a toujours fait l’objet d’un contrôle des institutions les prenant en charge. Toutefois, au cours de l’histoire, ce contrôle a évolué au gré des règles qui définissent la place des aliénés ou malades dans la société et du regard que l’on pose sur eux, ainsi que de celles qui encadrent le couple. Elles ont participé activement à construire leur vie intime. Outre les formes de ce contrôle, ses justifications, elles aussi, se sont déplacées, passant de la protection de la famille à la protection de la personne elle-même. Ce contrôle a d’abord consisté en l’éloignement de l’autre sexe, puis en un regard porté sur le couple, qui, aujourd’hui, semble même être en passe de devenir une modalité de prise en charge transformant le conjoint en proche-aidant.
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