Résumé :
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Les auteurs interrogent certains éléments transférentiels de la relation entre Freud et Abraham durant les années où leur collaboration contribua à penser et promouvoir la cause analytique. Essentiellement à partir de leur correspondance, les auteurs émettent l’hypothèse, qui peut par ailleurs être discutée, que la dimension narcissique de leur transfert réciproque, telle qu’elle est également sous-tendue par leur judéité commune, permet, en partie, d’expliquer la rivalité inextricable qui s’imposa entre Jung et Abraham ainsi que les désaccords entre Freud et Abraham quant à la compréhension de la mélancolie. Les auteurs se fondent pour cela sur un ensemble de textes publiés par chacun des protagonistes ainsi que sur la correspondance entre Freud et Abraham, très riche, bien qu’en partie tronquée. De plus, le fruit du travail respectif de Freud et d’Abraham sur la question de la mélancolie permet d’apporter un éclairage original et nouveau sur le fonctionnement des pathologies limites et narcissiques, particulièrement sensibles au traitement psychique de la perte.
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