Résumé :
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À partir de la question des terminaisons des traitements psychanalytiques, l’auteure se demande comment envisager la fin d’une cure. Est-il toujours nécessaire de fixer un terme ? Et comment ? Les patients qui présentent de graves distorsions du moi, voire des restrictions du moi, nous permettent de faire la différence entre une fin de l’analyse et un arrêt de l’analyse. Dans certains cas, la fin du traitement sera moins évidente et l’analyse risquera tout autant de devenir interminable que de s’interrompre sans une fin véritable. L’auteure présente une séquence d’une cure analytique d’une patiente qui, dès les premières rencontres, exprime son souhait de ne jamais terminer son analyse. Le fil rouge de ce traitement sera de suivre et comprendre l’affect de haine qui l’anime et qui immobilise son fonctionnement psychique, mettant à jour les effets néfastes d’une compulsion de répétition. Le passage vers la triangulation pourra commencer en s’étayant sur l’utilisation de la langue maternelle en séance, véritable levier transférentiel de cette cure. Ainsi l’élaboration de la haine permettra à la patiente de donner un sens à ses souvenirs, de commencer un véritable travail de deuil de ses objets d’enfance pour s’acheminer vers une fin de l’analyse.
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