Résumé :
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L’auteur s’attache, dans cet article, à évoquer les « enfants terribles » que sont Hans, Sammy, Richard, Dominique, Carine, Gabrielle et les autres – ces enfants qui ont donné lieu à des écritures de cas psychanalytiques célèbres et ce, afin d’interroger dans quelle mesure ils sont susceptibles ou non de constituer des « enfants modèles » pour la psychanalyse. Cette approche constitue une manière de se décaler de la controverse, toujours vivace aujourd’hui, qui divise la communauté analytique au sujet du statut épistémologique de l’enfant comme modèle. Plutôt que d’interroger le statut théorique et heuristique de « l’enfant de la réalité » au regard de l’invention freudienne de l’« infantile », l’auteur interroge le statut de « modèle » que ces enfants-cas singuliers sont amenés à jouer pour la théorie, mais également pour la pratique psychanalytiques. Elle montre à quel point les « modèles » qu’ils sont susceptibles d’offrir ne peuvent que se révéler incomplets et aporétiques – ce ratage faisant, paradoxalement, toute leur exemplarité.
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