Résumé :
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Le fait psychique ne peut être travaillé s’il n’y a pas d’intérêt pour l’autre et son altérité, pour notre altération en face de cette altérité. Je reprends ici le sens donné par Castoriadis : l’altérité est du côté de la création radicale, elle ne se situe pas dans les logiques préexistantes comme la notion de « différence ». L’altération réciproque est l’une des composantes de la danse du transfert, qu’elle soit altération de nos théories, de nos pratiques de vie, ou autre. Pour rester vivant en tant que psychiste, il y a un enjeu à combattre politiquement sur le terrain de la clinique, et cliniquement sur le terrain politique. Ces deux plans, bien qu’enchevêtrés, sont bien trop souvent étanches. Il nous appartient de trouver les formes permettant une altération suffisamment grande pour instituer autrement les rapports humains, les collectifs de soin et la société.
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