Abstract:
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Penser par soi-même empêche de fuir vers des fantasmes ou des meneurs autoritaires – une fuite constatée tout récemment par l’élection de Trump comme président des États-Unis, par exemple. La capacité de penser par soi-même demande un sentiment de sécurité qui, s’il n’est pas intériorisé, peut provenir d’un sentiment d’appartenance. Mais si nous avons besoin d’appartenance pour être sécurisés, quelle liberté avons-nous de penser autrement que le groupe ?
Je propose l’existence de deux types de solidarité – la vraie solidarité où un sentiment d’affinité universel favorise la compassion et le sens d’une responsabilité de prendre soin d’autrui, ce qui donne de l’importance au fait de réfléchir à ce que nous faisons ; et une fausse solidarité, un fantasme paranoïde/maniaque partagé de supériorité envers un groupe méprisé, où penser par soi-même menace un sentiment d’appartenance fragile.
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