Résumé :
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La psychanalyse a, dans l’évolution des sociétés dans lesquelles elle s’est développée, des implications sociétales et une certaine responsabilité historique. Les cadres politiques, sociaux et symboliques dans lesquelles se déploie sa pratique l’influencent en retour. De cette double influence, la théorie psychanalytique doit s’emparer, pour la penser, sans idéaliser son autonomie conceptuelle et aussi pour élaborer sa politique. Le présent texte explore ce que le politique fait à la psychanalyse, ce que, réciproquement, la psychanalyse fait au politique et les embarras qui s’ensuivent, y compris dans la théorie. Il propose ensuite trois principes pour une politique de la psychanalyse : continuer à défendre la psychanalyse profane ; accepter que l’analyse du politique implique l’interdisciplinarité et reconnaître les normes du débat scientifique ; ne pas abandonner le champ de la santé mentale.
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