Résumé :
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La collaboration entre l’écriture et la psychanalyse a toujours existé. Toutes les deux disciplines, avec des méthodes qui leur sont propres, défendent l’existence face au sentiment de disparition et de néant. Dans cet article, l’auteur décrit comment aujourd’hui nous n’écrivons plus autant qu’avant, les médias sociaux occupent une grande place dans notre vie ; désormais les techniques telles que l’image, la vidéo, Skype ont remplacé la parole. Les correspondances, la particularité la plus importante concerne le sentiment de manque ; la personne à qui l’on écrit se trouve généralement loin. Ces liens qui sont tissés ou coupés à partir des réseaux sociaux, l’auteur les nomme « relations robotiques ». L’appareil psychique de l’homme montre qu’il a besoin de l’autre, il ne peut se développer qu’en se nourrissant de l’autre. L’insupportable souffrance d’amour que chacun de nous redoute et fuit. Le désir d’être avec la personne aimée et la souffrance qui en découle durant l’écriture sous-entend bien des processus tels que le manque, la distance et le temps. Ce trio ne figure guère dans les relations d’aujourd’hui. Sachant que la psychanalyse est née du manque du désir, nous sommes conscients que l’intensité de l’amour envers l’être aimé augmente avec le manque et le fait de ne plus pouvoir voir physiquement la personne en question. Alors que l’homme essaie de surmonter cette souffrance par le biais des relations virtuelles, d’un autre côté il a pour défi d’humaniser et d’ajouter des sentiments et de l’âme aux robots. Pour confirmer cette idée l’auteur cite des films comme Hair et des films télévisées comme Westworld.
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