Résumé :
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Présentation de l'éditeur : C’est un roman polyphonique et multiple. Comme il est écrit du point de vue de ce qui advient, tout peut y entrer : des histoires donc, des tas d’histoires, tragiques, comiques, des réflexions-essais, des poèmes, des documentaires, de la théorie et beaucoup de pratique… et ça tient, c’est un univers, tout est lié, comme dans la pensée, qui fait des liens, des rapports, entre des choses sans liens, sans rapports. Et dans cette forme, comme on voit, il y a des correspondances avec la technique, l’éthique de la psychanalyse.
Donc, Simon est psychanalyste, il est vif, joueur, ouvert au hasard. Avec lui, dans son cabinet, nous suivons un certain nombre de ses analysants, ce qui se passe pendant les séances et dehors, parfois, (et de toute façon, pendant une séance d’analyse le monde ne se prive pas de rentrer). En contrepoint une femme, Éva, qui, elle, essaie de penser le monde et la vie à travers la lecture et la relecture de Kafka. Car dans l’un et l’autre cas, c’est de cela qu’il s’agit : penser. Vivre et penser, ne pas vivre sans penser. Tous les personnages de ce livre sont des héros (peut-être même est-ce le premier roman qui contient autant de personnages et dont aucun ne soit secondaire ?) parce qu’ils affrontent le conflit entre leur désir de vérité et leur passion pour l’ignorance : ils sont des héros par la pensée, des héros de la pensée. En même temps ils sont tout le monde, chacun de nous. Si on pense on est vivant, on change, on peut changer. Alors, évidemment, il arrive plein de choses, exit le ressassement, exit l’ennui de l’absence de questions : le récit est toujours en train de se faire, comme l’identité, jamais donnée car c’est dans chaque détail que tient le sens et le sens est lié à chaque détail. C’est pour ça que le dernier mot est au monde, cette accumulation innombrable de détails révélateurs.
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