Résumé :
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Comme une petite musique dans la tête, un vers de Paul Valéry s’impose à l’auteure lors de sa première rencontre avec un jeune patient. Alors qu’elle lit le roman Austerlitz de Georg Sebald, ce vers lui revient, semant le doute : qu’est ce qui relie Austerlitz et cet étudiant qui semble présenter une organisation plutôt obsessionnelle ? Une forme de discours, une modalité relationnelle lui évoque un fonctionnement opératoire. Fonctionnement dont elle fait l’hypothèse que dans ces cas il est une défense contre une « crainte de la non-existence », ce que D.W. Winnicott suggère comme étant une autre application de sa thèse de la crainte de l’effondrement. Paradoxalement le sujet organise une forme de non-existence pour exister, la tentation mélancolique n’est pas loin. C’est ce qui semble s’être passé pour Austerlitz, mais dans la cure un travail en double et de construction peut permettre au patient une intégration du traumatique qui le conduira au sentiment d’affirmation de soi.
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