Résumé :
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En approfondissant et en systématisant l’œuvre des dernières années de Ferenczi – ce qu’il n’a pu réaliser lui-même du fait de sa mort prématurée –, on y rencontre une conception bien personnelle de la métapsychologie et de la technique psychanalytique. La métapsychologie semble d’un abord relativement difficile, mais on y adhère sans difficulté ni objections si on l’examine en profondeur. En revanche, ses propositions techniques, bien que plus faciles d’accès, semblent plus discutables à notre époque, et il nous faut choisir entre les abandonner ou les remettre à jour. Opter pour leur mise à jour implique de dépasser la « primitivité » de la logique dont elles souffrent (tout comme les propositions techniques de Freud). Et cela nous amène à réfléchir aux « principes », et non aux « règles », sous-jacents aux innovations de l’auteur, en particulier ceux énoncées à partir de 1928. Ceux-ci conviennent au traitement de certaines pathologies, notamment celles qui s’originent dans les défenses par clivage ; des pathologies relativement étrangères à Freud dont la technique convient plutôt aux troubles névrotiques liés au refoulement. Les troubles relevant du clivage résistent aux techniques classiques qu’il faut alors radicalement modifier. La « capacité d'empathie », la « sympathie », sont les points fondamentaux développés dans cet exposé, ainsi que l’« humilité », la « reconnaissance des erreurs » et, plus généralement, la « sincérité professionnelle » qui y sont inévitablement associées. En conclusion, il sera question d’une situation concrète et extrême en clinique : comment agir s’il y a érotisation du contre-transfert.
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