Abstract:
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L'article se propose d'aborder le cynisme comme variante de la cruauté dans la pensée. Le cynisme se trouverait, d'une part, dans un rapport de parenté avec la perversité, la distorsion de la réalité et la pensée opératoire, d'autre part, dans un rapport d'opposition défensive avec le deuil, l'idéal, la beauté et la fonction poétique. On présuppose une relation particulière du cynisme avec le temps psychique, c'est-à-dire une action de "contraction" de celui-ci dans le but de la maîtriser. Le cynisme est également vu comme une "idéologie de la limite", à l'extrême, de la limite cruelle entre la vie et la mort. Comme illustration de cette idée, l'auteure propose des références comparatives à quelques créations cinématographiques : La vie est belle de Roberto Benigni (1997), l'Enfance d'Ivan de Andrei Tarkovski (1962) et le Messager de Oren Moverman (2009), tout comme au roman de Jonathan Safran Foer, Tout est illuminé (2002). L'article propose aussi deux vignettes cliniques en tant qu'intervention analytique "cynique".
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