Résumé :
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Comment penser la clinique du traumatisme de l'enfant ? Le traumatisme " a la brutalité de l'évidence et l'évanescence de l'aléatoire " . Le concept de traumatisme est étroitement intriqué à la naissance de la psychanalyse et à ses avancées théoriques comme cliniques. Aujourd'hui, du point de vue des analystes avec des enfants, comment penser l'intérêt clinique de cette théorie psychanalytique du traumatisme ? Quel en est le gain pour nos patients ? Les questionnements sont multiples, à commencer par celui de la notion d'urgence.
Notre retenue face à l'urgence – car elle peut obèrer les capacités élaboratives d'un sujet – est bousculée quand un enfant connaît un traumatisme. Cette retenue ne peut pas être un principe et organiser une clinique... Comment penser cette ambivalence face à l'urgence ? Tout événement choquant, violent, est-il traumatogène ? Sur quels critères apprécier si l'enfant a " fait " un traumatisme ? Comment " apprivoiser " le traumatisme au moyen du jeu ? Comment repenser le traitement du traumatisme ? A notre époque rythmée par les attentats, peut-on penser le collectif – qui unit patients et soignants – comme antitraumatique ? Comment manier le contre-transfert face à un enfant dont la courte vie a eu à connaître un événement choquant, stigmatisant ? Autant d'approches qui envisagent la question du traumatisme dans sa globalité, et ouvrent les voies de la reconstruction au-delà de l'intervention d'urgence.
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