Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | Les frontières psychanalytiques du moi : Freud, Klein, Winnicott, Lacan (2019) |
Auteurs : | / Thomas LEPOUTRE / Isabelle FERNANDEZ / Fanny CHEVALIER / Marie LENORMAND / Nicolas GUÉRIN |
Dans : | Évolution Psychiatrique (vol. 84, n° 1, 2019) |
Article en page(s) : | pp. 69-101 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Moi ; Objet ; Sujet ; Inconscient ; Psychanalyse ; WINNICOTT, Donald Woods ; KLEIN, Melanie ; FREUD, Sigmund |
Résumé : |
Objectifs
Parce que les frontières communément admises du moi et du non-moi se trouvent naturellement fragilisées par l’expérience de la psychanalyse, comme le révèle d’emblée l’adage freudien Wo Es war, soll Ich werden, le présent texte entend redessiner la cartographie des problématiques du moi et de ses frontières dans la théorie psychanalytique. L’enjeu en est à la fois de préciser le portrait métapsychologique du moi, tel qu’il se dessine, en sa genèse, ses contours, ses limites, chez les principaux représentants de la théorie psychanalytique, et de montrer en quoi cette même théorie renouvelle par ailleurs un certain nombre de problématiques dans l’abord du moi. Méthode Pour ce faire, en plus d’une interrogation portant sur le corpus fondateur de Freud, l’article confronte, en un même espace, la pluralité des pistes développées par trois référents majeurs dans le champ analytique — Melanie Klein, Donald Winnicott et Jacques Lacan. Si Freud introduit en effet un certain nombre d’interrogations décisives relatives aux limites du moi, une lecture comparative de Klein, de Winnicott et de Lacan, met en valeur ce qui s’en trouve confirmé et prolongé, ce qui s’en trouve infléchi et révisé, ce qui s’en trouve dépassé et renouvelé. Résultats L’examen du corpus freudien permet de problématiser la situation du moi auquel se trouvent assignées ces triples limites : 1) intrasubjectives, en tant que le moi est ouvert sur le ça mais séparé « de manière tranchée » du refoulé ; 2) extrasubjectives, en tant que le moi se constitue en s’opposant à la réalité du monde extérieur ; 3) intersubjectives, en tant que le moi se vit, dans son rapport à l’autre, comme séparé de l’objet tout en étant l’objet d’une série d’identifications constituantes. Dans ces trois directions, les limites se trouvent profondément remaniées par les apports de Klein, de Winnicott et de Lacan, qui renouvèlent, chacun à leur manière, la problématique du moi et du non-moi selon qu’ils privilégient et prolongent telle ou telle des intuitions de Freud. Discussion Indiquer entre ces quatre auteurs les grandes convergences, et creuser par ailleurs leurs différences, permet de marquer l’originalité respective de chacune de leurs contributions. C’est aussi la continuité insistante dans la théorie psychanalytique de certaines problématiques relatives à la séparation entre l’instance du moi et le sujet de l’inconscient, entre le moi et la réalité, entre le dehors et le dedans, entre le sujet et l’objet, entre l’ego et l’alter ego, qui s’en trouve éclairée. Conclusions C’est finalement l’éclatement du Ich freudien et la dispersion des problématiques qui s’ensuit chez les post-freudiens privilégiant chacun telle ou telle piste en vertu des spécificités de leurs paradigmes cliniques, qui permettent de concevoir pleinement l’étendue du problème du moi dans la psychanalyse. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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20020000 | K04-4 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |