Abstract:
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La transsexualité, le transgendérisme et la transidentité, concepts évolutifs aujourd’hui incontournables sur la scène médiatique et sociale, mettent en évidence la souffrance potentielle générée par une incongruence entre le genre corporel et le genre psychique. Pour répondre à cette dysphorie manifeste, des équipes médico-chirurgicales s’organisent et proposent des transformations de l’apparence, plus ou moins importantes en fonction des revendications des demandeurs. La restriction des processus de pensée et d’élaboration, souvent otages des exigences d’immédiateté, cloisonnent la fonction psychologique, présente à des degrés divers dans ces équipes, entre évaluation et écoute clinique. Pourtant, au-delà de l’évidence de la demande et des arguments médiatiques simplifiés, se dessinent des dynamiques psychiques et des organisations teintées de souffrance narcissique. Recourant au changement corporel et redéfinissant leur genre, les sujets, en demande de réassignation médico-chirurgicale de sexe, recherchent un apaisement de leur souffrance d’existence par le biais de (re)constructions identitaires au service de la survie psychique.
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