Résumé :
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L'évolution de la société a changé notre regard sur certains aspects de la psychopathologie. L'accent se déplace de la pathologie des conflits, favorisée par une société répressive, à une pathologie de liens, des limites et de la dépendance, facilitée par une société libérale. La problématique pulsionnelle de l'agressivité ou de la sexualité ne peut plus se penser autrement que dialectiquement avec celle de l'identité des limites, de la peur de l'engloutissement ou de l'abandon par les personnes investies. Les défaillances du narcissisme, comme l'importance des relations insécures précoces de ces sujets, occupent une place centrale dans la compréhension de ces pathologies. La menace narcissique que génère l'investissement des personnes contribue à donner a phénomène de croyance et aux mécanismes d'emprise un rôle déterminant dans la régulation de la relation aux autres, de l'estime de soi et de l'équilibre narcissique.
L'adolescence est un moment privilégié d'expression de cette problématique. Elle est en effet un révélateur des acquis de la première enfance et en même temps du contexte socio-familial.
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