Résumé :
|
L'impatience est ici prise dans sa valeur positive qui sort l'excitation de son registre de tension de déplaisir à décharger (première théorie des pulsions), pour l'envisager dans sa valeur d'investissement aussi bien dans 'écoute de l'analyste qu'en tant que forme d'affect, émergent chez le patient à certains moments mutatifs de la cure. Envisagée dans le cadre de la deuxième théorie des pulsions, patience et impatience sont des émois forts, parties prenantes du masochisme érogène, du fait de leur rapport à l'attente, à la souffrance de la perte et du deuil. Dans les dépressions narcissiques, le travail de mélancolie par exemple, peut s'accompagner d'un mouvement d'impatience processuelle qui peut apparaître comme le témoin affectif d'une sortie de la patience masochiste et de l'abandon possible de l'objet perdu "encrypté", résultat du travail d'élaboration de la perte et des affects sous-jacents. Portée par la force d'Éros, elle témoigne alors de la sortie du chap du traumatisme et du narcissime et du retour dans le champ du sexuel et de l'investissement objectal.
|