Type de document : | Article : texte imprimé |
Titre : | Liens entre maltraitance pendant l'enfance ou l'adolescence et consommations de substances à risque chez les jeunes adultes (2017) |
Auteurs : | / Jacqueline WENDLAND / Astrid LEBERT / Cécile de OLIVEIRA / Emilie BOUJUT |
Dans : | Évolution Psychiatrique (vol. 82, n° 2, 2017) |
Article en page(s) : | pp. 383-393 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Maltraitance |
Résumé : |
Objectifs
Le fait d’avoir été maltraité durant l’enfance ou l’adolescence peut favoriser l’apparition ultérieure de symptômes physiques et socio-émotionnels, et notamment de consommations à risque. Cet article explore les liens entre la maltraitance de l’enfant et les consommations à risque au moment de l’entrée dans l’âge adulte, reconnue comme période de vulnérabilité psychologique accrue. Méthode Une revue de la littérature extensive a été effectuée sur les bases de données informatisées à partir de mots-clés prédéfinis. Ont été sélectionnées les études empiriques, prospectives ou rétrospectives, datant à partir des années 2000 et portant spécifiquement sur les effets à l’âge du jeune adulte des maltraitances infantiles en lien avec des consommations à risque. Résultats Cette revue soutient largement le lien entre la maltraitance vécue pendant l’enfance ou l’adolescence et un risque majoré de consommations de substances licites et illicites au début de l’âge adulte. Cependant, la plupart des études disponibles sont rétrospectives et/ou corrélationnelles et ne permettent pas, de ce fait, d’étudier prospectivement les processus par lesquels se font les liens entre ces phénomènes. Les principales hypothèses explicatives reposent sur les conséquences à long terme de l’exposition de l’enfant à un environnement psychosocial multirisques ou à des modèles parentaux dysfonctionnels, sur les perturbations de l’attachement, de la régulation émotionnelle et de la mentalisation, et sur l’impact neuro-développemental du traumatisme. Discussion Ainsi, malgré l’important corpus de recherches démontrant ses effets à long terme, la maltraitance est encore très répandue, souvent non reconnue, et l’enfant victime, non protégé ni soigné. Toutefois, relativement peu d’études proposent une analyse des consommations à risque en prenant en compte tous les types de mauvais traitements. La violence psychologique et la négligence peuvent être jugées comme moins dangereuses et/ou plus difficiles à identifier, ce qui aboutit à leur exclusion dans une partie des études qui considèrent uniquement les formes de maltraitance physiques, graves et/ou reconnues par la justice, ce qui constitue un biais certain. Conclusion Cette revue suggère non seulement la nécessité d’une amélioration de la prévention précoce auprès des parents et des personnels de soin, mais également la mise en place de programmes de prévention et de soins en direction des jeunes adultes ayant des antécédents de maltraitance. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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20018651 | K04-4 | Revue | BSF Paris | ψ Réserve : Périodiques | Consultation sur place |