Résumé :
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Le 1er janvier 1867, le Paris haussmannien s’éveille et Sainte-Anne, encore en construction, se dévoile. Devant le portail monumental, on aperçoit au bout de la longue allée qui mène au centre de l’asile, Questel, l’architecte, discutant avec des ouvriers. Quelques années plus tard, voici Magnan examinant les premiers patients au bureau d’admission puis Ball enseignant à la Clinique des maladies mentales et de l’encéphale. Le XXe siècle débute. Les infirmières laïques investissent le récent pavillon de chirurgie, et plus largement l’asile, et l’hospitalisation libre à l’hôpital Henri-Rousselle devient une réalité. Après la Seconde Guerre mondiale, le site se densifie, la culture se diffuse, et l’on assiste à des avancées scientifiques d’envergure et à l’émergence de spécialités : Delay et Deniker et les neuroleptiques, Talairach et la stéréotaxie, Mâle et la pédopsychiatrie, Lacan et l’enseignement de la psychanalyse, Daumézon et le Centre psychiatrique d’orientation et d’accueil… Les années 1970 et 1980 voient naître la psychiatrie «hors les murs», au plus près des Parisiens, prémices d’une vision moderne du «patient», qui sera illustrée au début du XXIe siècle par l’ouverture de la première Maison des usagers. Parallèlement, le centre Raymond-Garcin, actuel Neuro-Sainte-Anne, propose une offre de soins globale des affections du système nerveux. Sainte-Anne voit enfin la création du Centre psychiatrie et neurosciences qui, en 2017, accueillera les innovations du millénaire actuel. On observe une émulation permanente portée par une communauté de professionnels qui, avec l’aide d’historiens, narrent dans cet ouvrage l’épopée de la psychiatrie et des neurosciences dans la capitale.
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